La récession a soulevé de telles inquiétudes parmi les entreprises britanniques que cela pourrait servir de catalyseur à un profond changement au cours des dix prochaines années, selon une enquête publiée lundi par l’association patronale CBI à l’occasion de sa conférence annuelle à Londres>>>
Il a noté qu’elles avaient besoin désormais « d’un chemin de croissance plus équilibré et moins risqué, où les gains à court terme seront peut-être moins élevés, mais où les récompenses à long terme couronnant le succès des dirigeants seront beaucoup plus soutenables et sûres ».
Selon les résultats de cette enquête, les chefs d’entreprise britanniques vont ainsi devenir beaucoup plus prudents vis-à-vis de l’endettement et chercher des moyens de financement alternatifs.
Plus de la moitié (55%) de ces patrons indiquent qu’ils ne toléreront plus dorénavant d’augmentation du risque lié à l’endettement. Deux tiers (68%) n’imaginent pas d’amélioration de l’accès au crédit en 2010, tandis que 44% songent à compter plutôt sur des augmentations de capital et 26% sur l’émission d’obligations.
La CBI pense aussi que les entreprises développeront des liens plus coopératifs avec leurs partenaires dans une même chaîne de production, de peur de voir se produire un « effet domino ». Ainsi, 68% des entreprises interrogées ont l’intention de renforcer ces liens dans les années à venir, et 30% comptent augmenter le nombre de leurs fournisseurs. Par ailleurs les idées de durabilité et d’éthique devraient désormais faire davantage partie intégrante des modèles d’activité, selon la CBI, tandis que le personnel devrait évoluer vers une plus grande flexibilité.
Le tout ne devrait pas se faire aux dépens des promesses environnementales, 88% des chefs d’entreprise interrogés comptant investir au moins autant que prévu avant la récession dans une économie pauvre en carbone et 27% d’entre eux prévoyant de dépenser plus.