Située à l’extrême Sud-ouest du Tchad, coincée entre le Cameroun, le Tchad et la RCA, la Préfecture des Monts de LAM est une zone montagneuse, de forêts et des hautes herbes. Elle couvre une superficie d’environ 100 000 km2.
D’accès difficiles, cette zone reste les logis sûrs des animaux sauvages, loin des braconniers professionnels qui ratissent les zones giboyeuses du Tchad, à la recherche de la viande sauvage.
BAIBOKOUM (en langue locale : le roi se repose aux pieds de la montagne), chef-lieu de la Préfecture des Monts de LAM, est une ville située sur le site pétrolier, puisque le pipe-line Tchad-Cameroun passe par cette localité.
C’est dans cette zone montagneuse que vivent des milliers de serpents venimeux, de toute catégorie. Ces reptiles rodent autour des habitations, dans les champs et non loin des cours d’eau à la recherche des insectes, leur nourriture. Souvent agressifs, ces serpents sèment la peur et la désolation dans la population laborieuse.
Rien qu’entre le 01 juin et le 31 août 2009, 17 personnes ont perdu leur vie par les morsures de ces reptiles. Les victimes sont généralement les paysans labourant leurs champs, les voyeurs de nuit, les femmes cherchant les bois de chauffe, etc. Ils sont victimes surtout d’une catégorie de serpents la plus dangereuse, appelée en langue locale : « makara ».
De la taille d’un double décimètres, très venimeux, ce serpent peut faire un saut en longueur de 05 à 8 mètres pour atteindre sa victime. Il peut se tenir sur la pointe de sa queue pendant plusieurs minutes, tapis derrière une touffe d’herbes, à l’affut de la victime. Il sème la terreur sur un rayon d’au moins 10 mètres autour de l’endroit où sa couvée attend son éclosion.
Les autorités locales, souvent impuissantes, font appel au Gouvernement pour qu’une solution leur soit trouvée. La préfecture a reçu de l’Etat ce dernier temps, par le biais du Ministère de l’Agriculture, des produits de pulvérisation des zones habitées par la population. Le danger est quelque peu écarté, mais…. pour combien temps ?
Quelques précautions sont souvent à prendre par les voyageurs et les nouveaux arrivés dans la localité :
Se munir la nuit d’une lampe torche : les yeux phosphorescents de ces sales bêtes sont immédiatement éblouis ;
Secouer le fond des souliers chaque matin avant de les porter ;
Porter toujours dans sa poche une catégorie de gui anti serpent : il fait fuir, parait-il, les serpents, c’est l’anticorps des indigènes ;
Verser autour des maisons, l’huile de vidange dont l’odeur repousse les serpents ; Etc.
Le Gouvernement Tchadien à son tour, fait appel à la communauté internationale pour qu’elle l’aide dans sa lutte contre ses serpents venimeux sévissant dans la Préfecture des Monts de LAM, surtout par leurs apports en produits de pulvérisation.