Le SNEGCBEFCAM est né en 1998 à l’initiative d’un groupe de travailleurs des banques et établissements financiers qui, à la suite de la lecture de l’évolution du mouvement syndical camerounais, ont estimé qu’il fallait apporter de nouvelles orientations à ce mouvement.
Ils ont eu pour leitmotiv :
- La couverture du territoire national car jusque là, seules les deux principales villes du Cameroun (Douala et Yaoundé) étaient impliquées dans les activités syndicales dans cette branche d’activités ;
- la réalisation de la formation des travailleurs dans les entreprises ;
- la prise en charge de la défense des travailleurs à la suite de la faillite observée des syndicats des banques lors des compressions des effectifs en 1989.
- la décentralisation de la gestion financière en permettant à chaque section régionale par délégation des pouvoirs, de disposer d’un compte bancaire dans lequel sont versées les cotisations des membres travaillant dans ladite région ;
- l’organisation des activités d’épanouissement des travailleurs.
L’évolution du mouvement syndical camerounais s’est traduite par les regroupements et les dislocations des organisations syndicales en fonction de l’évolution politique du pays et de divers intérêts en jeu.
Les principales dates suivantes rappellent cette évolution :
1920 : Premières manifestations de solidarité des écrivains interprètes indigènes contre le mauvais traitement réservé aux indigènes par les colons.
1932 : Naissance du syndicalisme réservé aux blancs à la suite de l’arrivée au Cameroun du Camarade SOULIER, transfuge de 1939 : Mouvement de revendication des cheminots suivi de la création des associations professionnelles régionales appelées « amicalines », l’expression « syndicat » étant réservée aux blancs.
1944 : Naissance de la première centrale syndicale camerounaise dénommée Union des Syndicats Confédérés du Cameroun ( USCC) à la suite de la formation syndicale dispensée aux jeunes camerounais par le français Gaston DONNAT d’obédience communiste marxiste.
1951 : Création de nouvelles centrales syndicales par éclatement de l’USCC.
1960 : Accession du Cameroun à l’indépendance politique.
1966 : Fusion de tous les partis politiques en un parti politique unique l’Union Nationale Camerounaise (UNC) sur appel du Chef de l’Etat et Président de l’UNC .
1972 : Fusion de toutes les centrales syndicales en centrale unique sur appel du Chef de l’Etat et Président de l’UNC. La centrale unique est dénommée Union Nationale des Travailleurs Camerounais. (UNTC). Elle devient un organe annexe du parti unique.
1985 : L’UNC devient le RDPC ( Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais). La crise économique se déclare au Cameroun.
1989 : Un vaste mouvement de compression des effectifs est réalisé dans les banques et les autres établissements financiers à cause de la crise économique. La réaction des syndicats des banques existant au Cameroun reste trop timide.
1990 : Libéralisation de la vie politique par le retour au multipartisme.
1992 : L’UNTC change de dénomination et devient 1992 : Adoption du nouveau code du Travail : Loi n° 92/007 du 14 août 1992
1993 : Le Syndicat des employés de banques du Mfoundi, (département qui abrite la capitale du Cameroun Yaoundé), allié à l’UNTC et à 1994 : Les travailleurs du Mfoundi devenus orphelins de syndicat, créent le Syndicat départemental des employés de banques et organismes financiers du Mfoundi (SYNDEBOFM) qu’ils n’affilent à aucune centrale syndicale.
1995 : Le SYNDEBOFM et le SYNDEBOW (Syndicat des Employés de Banques et Organismes Financiers du Wouri - département qui abrite Douala la capitale économique du Cameroun ) créent 1996 : Les membres du SYNDEBOFM élaborent le projet de Convention Collective Nationale des banques et autres établissements du Cameroun et engagent une campagne d’explication à travers le territoire national. Ils découvrent à travers la tournée que plusieurs travailleurs sont au courant pour la première fois de l’existence du syndicat des banques. C’est ainsi que leur vient l’idée de créer un syndicat national en raison de l’inertie de 1997 : Le SYNDEBOFM quitte 1998 : Les travailleurs issus du SYNDEBOFM, créent le Syndicat National des Employés, Gradés et Cadres de Banques et Etablissements Financiers du Cameroun (SNEGCBEFCAM).
Le SYNDEBOFM s’allie au SNEGCBEFCAM.
Le SNEGCBEFCAM engage une campagne de recrutement à travers tout le territoire national. C’est ainsi que le SNEGCBEFCAM dispose des militants dans les dix provinces du Cameroun à travers seize sections départementales et interdépartementales.
Il est aujourd'hui le Syndicat le plus représentatif du secteur financier, avec près de 5.000 adhérents.