Genre
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Espèces
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Distribution
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Remarque
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Androctonus
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aeneas | Afrique du Nord - Saharienne
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Faible densité; espèce rare
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australis | De l'Algerie à l'Egypte
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Espèce la plus dangéreuse
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crassicauda | Afrique du Nord
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Espèce peu fréquente
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mauretanicus | Endémique au Maroc
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Leiurus | quinquestriatus | Afrique Nord - Sahara Est (Egypte)
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Dangérosité élevée |
Hottentona | franzwerneri | Endémique au Maroc
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Deux sous - espèces (Butholus) |
Buthus | occitanus | Maghreb, sahel
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Nombreuses sous - espèces et dangérosité variable |
Parabuthus | Granulatus
transvaalicus |
Afrique du sud
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Répartition disjoint du genre en Afrique
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Son venin est de loin le plus foudroyant et la bestiole elle-même est hyper agressive face à un moindre rencontre. Une agression de défense qui fait mouche. Les anglo-saxons le surnomment « death stalker » (queue de la mort ou semeur de la mort) et les francophones, « le rôdeur de la mort ». Le Leiurus quinquestriatus est si dangereux qu’il est vivement déconseillé de le manipuler ou de l’élever en terrarium.
La piqûre provoque des douleurs, d’hypertension, de paralysie respiratoire et donc la mort. Les jeunes enfants en paient un lourd tribut mais également les personnes âgées. La piqûre est d’autant dangereuse qu’elle soit près du cou ou du thorax ou d’un grand vaisseau (artère ou veine). La dangerosité du venin dépend aussi de la taille du scorpion (si la taille < à 2 cm, le venin est peu actif chez l’homme), de la saison (piqûre redoutable en saison chaude). La quantité du venin injecté est variable et dépend de l’animal.
L’appareil venimeux des scorpions est constitué d’une vésicule à venin incluse dans le telson qui est le dernier anneau du post-abdomen ou « queue ». La vésicule contient des glandes à venin et est entourée d’une forte couche musculaire striée permettant au scorpion d’expulser le venin mais aussi de contrôler cette expulsion. Grâce à ce mécanisme, il peut exister alors de piqûres blanches ou « sèches », donc sans inoculation de venin.
Le Traitement de l’envenimation : en raison du caractère imprévisible et brutal des défaillances cardio-pulmonaires et neurologiques, tout victime de piqûre, tout spécialement l’enfant et le jeune adolescent, doit être pris en charge dès que possible dans une unité de soins intensifs (Service de réanimation). En cas de piqûre, il faut :
La sérothérapie (administration du sérum antivenimeux, SAV), traitement spécifique, est à mettre en œuvre impérativement devant toute piqûre potentiellement grave. La sérothérapie n’est plus efficace dès lors qu’un délai de deux heures après la piqûre est dépassé. On peut faire recours à une corticothérapie pour accompagner une sérothérapie mal tolérée.
Les accidents de type anaphylactique ou anaphylactoide (rare) seront traités par un remplissage vasculaire et catécholamines.
L’œdème et l’érythème autour du site d’envenimation sont traités par d’anti-inflammatoires.