africaefuture

go to articles


Africa e-Future
Date: 14-02-2016 - URL: http://www.africaefuture.org/html/1735.html

Articles

RDC: Education

GEL D’EXECUTION DES ACCORDS ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICATS EN RDC


voici six mois s’est écoulé depuis que le
Gouvernement de la République Démocratique du Congo avait signé avec les syndicats
réunis au sein de l’Intersyndicale Nationale de l’Administration Publique
(INAP) un protocole d’accord, le premier de ce genre après l’accord de MBUDI de
triste mémoire.

14-02-2016 voici six mois s’est écoulé depuis que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo avait signé avec les syndicats réunis au sein de l’Intersyndicale Nationale de l’Administration Publique (INAP) un protocole d’accord, le premier de ce genre après l’accord de MBUDI de triste mémoire.

Il y a une dizaine d’année, sous « 1+4 », donc le Président de la République (Joseph KABILA KABANGE) avec quatre Vice-Présidents (ZAIDI GOMA, AZARIAS RUBERWA, BEMBA GOMBO et YERODIA ABDOULAYE), un accord était conclu à Mbudi entre Gouvernement et Syndicats sous la présidence du Vice-Président ZAIDI GOMA. Selon cet accord, le huissier devait toucher deux cent huit (208) dollars américains par mois. Cet évènement de triste mémoire a abandonné le huissier dans un modique salaire de moins de cent dollars américains (100$) par mois jusqu’aujourd’hui.

Le 28 octobre dernier, voyant les accords du 6 juillet continuer à moisir dans les tiroirs du gouvernement, l’Intersyndicale Nationale de l’Administration Publique (INAP) a écrit au premier ministre lui demandant de bien vouloir instruire le ministre de la Fonction Publique de convoquer la commission de suivi sur la mise en œuvre des résolutions contenues dans le protocole d’accord. Rien ne bouge ! Les syndicalistes regardent d’un mauvais œil tout cela d’autant plus qu’aucun avantage y relatif dont les augmentations salariales n’est accordé. Ils rappellent que les négociations sont un moyen privilégié pour favoriser le dialogue ; cependant le gouvernement les considère comme une faiblesse de la part des syndicats. Aussi, pourraient-ils dans les jours à venir, recourir à toutes les voies de droit leur reconnues pour faire entendre leurs voix !

En rappel, les missions de contrôle diligentées dans les secteurs de l’éducation et de la santé pour la seule province de Kinshasa, ont révélé qu’un détournement de plus de douze millions de dollars américains était perpétré au cours des trois mois concernés par le contrôle.
Selon la promesse du Gouvernement, les montants ainsi détournés seraient récupérés afin de servir notamment pour augmenter les salaires, payer les non-payés « N.P. », les nouvelles unités « N.U. » qu’il faudra mécaniser ; à souligner que plus de deux cent mille (200 000) enseignants en République Démocratique du Congo sont sans salaires.
Présentement, l’heure est à la compilation des rapports pour les équipes de mission de contrôle diligentées, toujours dans les secteurs de l’éducation et de la santé, dans cinq (5) des anciennes provinces (Bandundu, Equateur, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental et Bas-Congo).

La FENECO qui participe activement dans ces missions avec la présence de ses membres dans les différentes équipes, s’inquiète de ce que l’expérience de MBUDI continue à menacer les fonctionnaires et se solidarise avec les Centrales syndicales pour encourager par conséquent, le gouvernement, non seulement à étendre ces missions aux autres secteurs, mais surtout à honorer le protocole d’accord en assurant les augmentations des salaires pour le troisième trimestre de l’année 2015 et à honorer également sa promesse d’affecter les montants détournés à l’amélioration des conditions de vie des fonctionnaires en général et des enseignants en particulier.

Les réseaux mafieux ainsi dénichés devront répondre de leurs actes devant la justice.
Qu’on se le dise !