La Confédération des Syndicats du Burundi « COSYBU » porte plainte devant le comité de la liberté syndicale et contre le Gouvernement du Burundi sur s’emprisonnement arbitraire de Monsieur Bob RUGURIKA, journaliste et directeur de la Radio Publique Africaine, membre du Syndicat de l’Union Burundaise des journalistes « UBJ » qui est affilié à la COSYBU.
La Confédération des Syndicats du Burundi « COSYBU » porte plainte devant le comité de la liberté syndicale et contre le Gouvernement du Burundi sur s’emprisonnement arbitraire de Monsieur Bob RUGURIKA, journaliste et directeur de la Radio Publique Africaine, membre du Syndicat de l’Union Burundaise des journalistes « UBJ » qui est affilié à la COSYBU.
Alors que Bob RUGURIKA exerçait avec éthique et déontologie professionnelle, son métier de journaliste d’investigation en interviewant et en diffusant les propos d’une personne qui aurait participé à l’horrible triple assassinat des sœurs xavériennes à la paroisse Guido Maria Conforti de KAMENGE, un des quartiers de la ville de Bujumbura/BURUNDI. Monsieur Bob RUGURIKA a été arrêté le 20 janvier 2015 et incarcéré dans un premier temps à la prison centrale de Mpimba en Mairie de Bujumbura.
Après deux nuits à cette prison, il a été transféré à la prison centrale de Muramvya à 40 Kilometres de la capitale, dans une cellule privée d’électricité réservée aux criminels de premier rang. Un transfert gardé secret puisque sa défense ainsi que sa famille n’a pas été avisés.
La COSYBU trouve cet emprisonnement injuste et intolérable envers la presse libre et indépendante, la liberté d’expression et la démocratie.
La COSYBU considère que les chefs d’accusations contre Bob RUGURIKA à savoir : « le manquement à la solidarité publique, la violation du secret d’instruction, la complicité d’assassinat » sont sans aucun fondement juridique.
La COSYBU considère plutôt que le camarade Bob RUGURIKA avait aidé la justice burundaise en explorant une piste qu’elle pourrait emprunter pour faire des investigations nécessaires et arrêter les vais criminels.
La COSYBU a décidé de porter plainte contre le Gouvernement du Burundi devant le Comité de la Liberté Syndicale de l’OIT pour violation flagrante de la liberté syndicale et de la liberté d’expression contenues dans les instruments internationaux que le Burundi a ratifié notamment les conventions 87 et 98 de l’OIT. Le paragraphe 38 du recueil de décisions et des principes du comité de la liberté syndicale précise que le droit de réunion, la liberté d’opinion et d’expression et, en particulier, le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de divulguer, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelques moyens d’expression que ce soit constituaient des libertés civiles qui sont essentielles à l’exercice normal des droits syndicaux (résolution concernant les droits syndicaux et leurs relations avec les libertés civiles, adoptées à, la 54esession).