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Nous Connaître

NOUS CONNAITRE

 

Y-A-T-IL UN SENS POUR UN CADRE A SE SYNDIQUER ?

Cette réflexion a pour but d’aider les Cadres des entreprises de notre pays à saisir l’importance du rôle qu’ils ont à jouer dans le développement du syndicalisme au Zaïre, principalement à cette étape de conquête de la démocratie, des libertés et des droits de l’homme en général et des travailleurs en particulier.

 

L’histoire du mouvement syndical du Congo colonial nous enseigne que les évolués, Cadres d’alors, furent les « porte-étandars » du syndicalisme naissant.  Nous rendons ici un hommage mérité à ces évolués pour le rôle positif qu’ils ont joué dans la lutte tant pour la libération du pays que pour la conquête des droits syndicaux.

 Les LUMUMBA, PINZI, KSA-VUBU, MASSA, KABAYIDI (père), NGUVULU, TAMBA, et autres ADOULA, BELEKE n’étaient pas des simples ouvriers, mais des Cadres.   

Après leur absence prolongée dans la lutte syndicale, nous faisons appel aux Cadres à s’impliquer dans le combat pour le développement du mouvement syndical dans notre pays.

D’après l’Institut National de la Statistique et des études économiques « I .N.S.E.E. » de France, les cadres sont une catégorie sociale caractérisée par une responsabilité de commandement justifiée par une formation supérieure par des longues années d’expérience dans l’entreprise, par un certain mode de vie par des relations spécifiques.  

Cette définition englobe les Ingénieurs, les Cadres administratifs des cadres supérieurs du privé et de public, groupes socio-professionnels auxquels on peut assimiler les professions libérales, les professeurs, les chercheurs, etc…  

Au Congo, cette notion varie d’une entreprise à l’autre et selon l’organigramme en vigueur.  Notons par exemple, qu’à l’ONATRA, la notion Cadres va de l’Inspecteur au Directeur. Dans les institutions bancaires, la notion cadres va du Fondé de Pouvoir au Directeur.  A la R.T.N.C., la notion Cadres va du Chef de Section au Directeur.  Donc, il s’agit des Cadres de commandement et de Direction.  

S’agissant du Syndicat : la Confédération Internationale des Syndicats Libres « CISL » le définit comme étant une organisation démocratique, libre, permanente et indépendante créée par les travailleurs pour les travailleurs en vue de la défense de leurs intérêts, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, bref pour leur bien-être social.  

QUELLE EST LA PLACE DE CADRES DANS LE SYNDICALISME CONGOLAIS ?  

A notre avis, le Code du Travail ne porte aucune stigmate discriminatoire entre Cadres et autres catégories sociales dans l’entreprise au sujet de la syndicalisation.  

Le Code du Travail dans article 7 définit le travailleur comme « étant toute personne physique, quels que soient son âge, son sexe et sa nationalité, qui s’est engagé à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la direction d’une autre personne physique ou morale, publique ou privée, dans les liens d’un contrat de travail ».  

Cet article englobe dans le même dénominateur toutes les catégories professionnelles de l’entreprise, les Cadres de commandement y compris.  Exception faite pour le mandataire public qui joue le rôle d’employeur.  

Par ailleurs, l’article 230 du Code du Travail stipule notamment que « les travailleurs et les employeurs, tels que définis à l’article 7, ainsi que toutes les personnes occupées dans l’agriculture ont droit de se constituer en organisation ayant exclusivement pour objet l’étude, la défense et le développement de leurs intérêts professionnels que le progrès social, économique et moral de leurs membres ».  

Cette disposition accorde les mêmes droits aux employeurs pour la défense de leurs intérêts professionnels.  Il nous est difficile de comprendre pourquoi certains employeurs par mauvaise foi refusent ces mêmes droits aux Cadres de commandement et de Direction pourtant l’article 227 du Code du Travail stipule notamment : « Tout travailleur ou employeur, sans distinction d’aucune sorte, à le droit de s’affilier à une organisation professionnelle de son choix ou de désaffilier.  A tout moment, tout membre d’une organisation professionnelle peut s’en retirer, nonobstant toute clause contraire des statuts ».  

A partir de ces réalités juridiques, nous ne voyons pas pourquoi certains ont peur de s’affilier à un syndicat dans la mesure où ils en ont le droit.

De toute façon, pour le Congo embarqué dans la démocratie sociale, les Cadres ont besoin des syndicats et les syndicats ont besoin des Cadres.  Beaucoup d’objectifs syndicaux peuvent être atteints si les cadres participent aux activités syndicales.  Les syndicats offrent la meilleure garantie de succès au-delà des démarches individuelles, lorsque la recherche de solutions collectives s’avère nécessaire.

Ainsi, comme nous venons de le voir, il n’y a pas d’obstacles juridiques dans notre pays empêchant les Cadres à se syndiquer ou à bénéficier les avantages des conventions collectives.  S’il y a des obstacles, nous devons chercher des stratégies pour les éliminer.

Dès maintenant, cherchons à mettre sur pied des structures syndicales de base dans notre entreprises.  Donc, c’est par mauvaise foi que certains employeurs refusent de collaborer sincèrement avec les Comités élus des Cadres.  En plus, l’arrêté ministériel  sur la représentation du personnel dans les entreprises ne fait aucun obstacle à la syndicalisation des Cadres, s’il en existe ce serait porter atteinte aux droits syndicaux.  

L’un des articles de l’arrêté précité énonce les conditions d’électorat et d’éligibilité.  « Sont électeurs, tous les travailleurs de l’établissement répondant à certaines conditions.  Le candidat à la délégation syndicale ne peut exercer une fonction de Directeur ».  

« Est réputé exercer une fonction de Direction au service de l’employeur » toute personne ayant le pouvoir de prendre à titre autonome des décisions de nature à influencer considérablement la marche de l’entreprise tels que Directeurs, Chefs de filiales, de succursales ou des départements, Fondé de Pouvoir et par assimilation les Chefs du Personnel et toute personne à qui l’employeur a donné pouvoir d’engager  

et de licencier le personnel, de prononcer les sanctions disciplinaires et de procéder aux mutations au sein de l’entreprise ».  

C’est cette disposition qui semble jeter de la confusion dans l’esprit de certains employeurs qui interdisent les Cadres de faire d’un syndicat à cause de leurs fonctions.        

 

Le Ministère du Travail condamne cette approche qui cherche à porter atteinte à la liberté syndicale.

Aucune disposition de Code du Travail n’interdit la syndicalisation des Cadres.

 L’U.N.T.C., après s’être influencée par certaines réalités internes et externes, a crée depuis 1981 un syndicat spécifique pour les Cadres dénommée « la Fédération Nationale des Cadres » (F.N.C.) dont le fonctionnement et l’évolution étaient rendu difficile par le fait de certains employeurs et aussi certains Cadres qui croyaient encore qu’ils ont le même pouvoir que le patron.

 Heureusement, la situation évolue vite, les assainissements pratiqués par certaines entreprises à cause de la crise économique que connaît le pays ont fini par convaincre les cadres qu’ils sont bel et bien des travailleurs comme les autres.

 Les Cadres doivent prendre leur destin en mains pour négocier et conclure leurs dispositions particulières prévues dans beaucoup de conventions collectives, mais non jamais été conclues.

Les Cadres doivent s’organiser pour résoudre eux-mêmes leurs problèmes spécifiques en gardant des relations particulières avec la délégation syndicale.

Les actions des sections syndicales des Cadres grâce à la Fédération Nationale des Cadres/UNTC portent déjà des fruits.  Préparation des projets des dispositions particulières pour les Cadres, par-ci, et signature des dispositions des Cadres, par-là.

Cette victoire concerne tous les Cadres de notre pays qui sortent lentement, mais sûrement de l’isolement.                          

Nous voulons que les Cadres soient en même temps à côté et au sein de la classe ouvrière.  Le syndicat selon LENINE est une école de gestion et de l’administration.  Un certain nombre de nos leaders africain de la première heure ont eu leur formation politique à l’école syndicale.

Développons la syndicalisation des Cadres, car ceux-ci exercent un rôle clé dans la vie d’une nation.  De par leurs compétences et expérience, leurs capacités de communication des décisions, ils occupent des positions importantes non seulement dans l’entreprise, mais aussi dans la société.

 

 

 

 

 



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