Le clou des manifestations marquant le 48e anniversaire de la fête nationale a été le grand défilé civil et militaire patronné, jeudi 11 décembre 2008, par le Président du Faso, Blaise Compaoré sur l’avenue de l’Indépendance de Fada N’Gourma. Plus de 5000 personnes ont pris part à cette gigantesque parade à pied ou motorisées.
Ouvrant le défilé, la fanfare de la Garde nationale et un détachement de la Garde rouge de la gendarmerie ont effectué des démonstrations à la grande joie du public. Pour la grande parade du 11-Décembre à Fada, ce sont 5 140 personnes, à pied comme sur engins motorisés qui défilent aux pas cadencés. Il s’agit de 3 200 civils, 1 800 militaires, plus 140 militaires venus du Togo et du Bénin.
Parce que le thème de la manifestation porte sur «La valorisation des ressources forestières et fauniques», l’honneur est revenu au ministère de l’Environnement et du Cadre de vie d’ouvrir le défilé civil à pied. Puis, se sont succédé des départements comme l’Education de base, les Enseignements secondaire et supérieur, la Santé, la Fonction publique, les Ressources animales, l’Agriculture, la Promotion de la femme, les Affaires étrangères… Aussi remarquable que cela puisse paraître comme diversité et cohésion nationales, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a présenté un échantillon des habitants vivant dans chacune des treize régions, avec pour certains, leurs spécificités vestimentaires et culturelles. Des communautés étrangères de la sous-région et même celles originaires d’Asie, d’Europe, des Etats-Unis d’Amérique vivant au Burkina Faso n’ont pas été en reste. Les troupes militaires invitées du Bénin et du Togo ont impressionné le public par leurs pas bloqués. Leurs collègues burkinabè à travers les unités spéciales ont été les véritables attractions des troupes militaires à pied. Ce n’est pas pour rien qu’elles sont placées à la fin du défilé à pied. Les éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP) de Bobo-Dioulasso et le Régiment parachutiste commando (RPC) de Dédougou ont émerveillé les milliers de spectateurs massés le long de l’avenue. La lenteur majestueuse de leurs pas exprime la confiance, la maîtrise et l’assurance qui les caractérisent. Donc source de curiosité. Fait particulier au niveau des troupes motorisées, c’est la présence d’un détachement du «Bataillon Laafi» (paix en langue nationale mooré). Ce bataillon composé de 800 hommes et de véhicules peints aux couleurs des Nations unies, a pour mission le maintien de la paix au Darfour (Soudan). Malgré le deuil qui la frappe, l’Armée de l’air a aussi tenu à présenter sa parade, avec six aéronefs. Les présidents national et régional du comité d’organisation, Pengwendé Clément Sawadogo et Kilimité Théodore Hien sont unanimes à reconnaître que le défi a été relevé : «Nous avons pu faire tout ce que nous avions prévu de faire», s’est félicité le gouverneur de la région de l’Est.